Anorexie-boulimie. Un combat à plusieurs.
Ce week-end avait lieu au centre social du Plateau le septième Congrès national des Anorexiques et boulimiques anonymes. L’occasion de partager ses expériences pour mieux lutter contre ces maladies.
« J’avais du mal à assumer le fait que je passais d’un corps d’enfant à un corps d’adultes. » Natacha (*) ne garde pas un bon souvenir de l’adolescence. Période qui l’a vu devenir anorexique. « Je souffrais d’un malaise intérieur. J’étais renfermée. Et j’ai commencé à me restreindre. »Elle n’avait que 15ans.Aujourd’hui, elle en a 23. Elle était de passage au centre social du Plateau, samedi et dimanche, pour partager son expérience, avec une cinquantaine d’autres malades de toute la France. Il s’y déroulait le 7ème Congrès national des Anorexiques et boulimiques anonymes (ABA). Une manière de lutter contre ces maladies, de faire part de ses progrès par rapport à l’alimentation et de ses doutes.
« Plus obsédée par la nourriture »
L’association propose d’ailleurs chaque semaine des réunions anonymes, dans les six centres qu’elle possède, à Saint-Brieuc, Nantes, Rennes, Paris, Limoges et Grenoble. « Après l’anorexie, je suis devenue boulimique. Ce n’est qu’après que j’ai sauté le pas des groupes de paroles au sein d’ABA », se souvient la jeune femme. « Je cherchais un espoir de guérir. J’avais surtout compris qu’il était impossible de m’en sortir seule. » Elle les fréquente depuis maintenant trois ans. Grâce à cette démarche, elle n’a plus fait de crise depuis 2 ans. « Je ne suis plus obsédée par la nourriture. J’ai appris à me connaître. À l’origine, c’était mentalement que je souffrais. Mes crises alimentaires n’étaient que l’arbre qui cache la forêt », poursuit Natacha. Pour elle, le bras de fer avec l’anorexie et la boulimie est âpre, quotidien, mais bien engagé. Sa seule volonté : en sortir.
* Prénom d’emprunt.
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